L’Olympus XA2 est l’un de ces très petits compacts que l’on aime promener partout. On le met dans la poche, on l’oublie et il est toujours là en cas de besoin. Honnêtement cet appareil a tout pour le plaire. Il est discret, esthétique, bien construit et produit de très très belles images pour sa catégorie. Mais, parce qu’il y a un mais, il souffre selon moi d’un gros défaut de conception.
Publié par Hector Houlet, le 15 décembre 2023.
Présentation du Olympus XA2
Lorsque j’ai pour la première fois eu en main ce XA2, j’ai d’abord été surpris par sa compacité poussée à l’extrême. On joue ici dans la cours des très grands, ou plutôt des très petits. Pour vous donner un ordre d’idée, c’est le même gabarit qu’un Minox ou un Mju II, en bien plus robuste. En effet, commercialisé avant l’avènement du plastique, le Olympus XA2 est construit dans des matériaux de qualité. Il descend d’ailleurs directement du XA, présenté un an plus tôt, en 1979. La principale différence entre les 2 appareils est que le premier du nom était à mise au point télémétrique tandis que le second dispose du zone focus, caractéristique sur laquelle nous reviendrons plus tard. En attendant, voici quelques points à noter :
- Un objectif 35mm ouvrant à f/3.5
- Une plage de sensibilité allant de 25 à 800 ISO
- La possibilité de l’équiper du flash A16 entièrement dédié
Le Olympus XA2 est parfait comme appareil de voyageur ou simplement comme boîtier de secours. Comme si sa compacité ne suffisait pas, son objectif 35mm est extrêmement performant !
Les images ci-dessous proviennent tous d’une Kodak Gold 200 shootée avec le XA2. On reconnait bien là les couleurs chaudes typiques de la pellicule best-seller du leader américain.
Depuis que je l’ai acheté pour 15€ (et oui, la belle affaire !) cet Olympus XA2 m’a suivi partout, dans chacun de mes voyages. Pourtant je n’ai fait que deux ou trois pellicules avec lui, il me servait surtout d’appareil de secours ! Vous comprendrez bientôt pourquoi.
Les qualités du XA2
Compacité
Vous l’aurez compris, le Olympus XA2 est un ultra-compact, et rien que ça, c’est une sacrée qualité !
Impression de solidité
Ce petit boîtier est fabriqué dans des matériaux qui semblent être de très bon aloi. Le corps est majoritairement métallique. Lorsqu’on l’a en main, on ne redoute pas de le faire tomber, sensation inverse des Mju II et Minox qui sont entièrement faits de plastique.
Qualité optique
Tous les connaisseurs s’accorderont pour dire que l’objectif D-Zuiko 35mm f/3.5 est particulièrement efficace. Les images parlent d’elles-mêmes selon moi.
Comme le montre la photo ci-dessus, les deux frères se ressemblent à s’y méprendre. Mis à part quelques détails, seule l’échelle graduée accessible avec l’index droit change réellement. Là où elle contrôlait l’ouverture sur le XA, elle sert à régler la mise au point sur le XA2.
Les DEUX gros points faibles du XA2
Les doigts
L’extrême compacité de l’appareil n’apporte pas que du positif… Pour les grandes mains, comme moi, l’index a tendance à se retrouver présent devant le coin supérieur droit lorsque l’on prend des photos verticales… Question d’habitude et de reflex à prendre, comme le prochain point sans doute…
Le zone-focus
Après le succès du XA (plus petit télémétrique jamais fabriqué, tout de même !), la marque a choisi de simplifier le système de mise au point en utilisant le zone-focus. L’utilisateur doit désormais choisir entre trois options : paysages, portrait plein pied et portrait classique. Problème ? Lorsque l’on referme la porte, le sélecteur retourne automatiquement sur la position centrale et aucun rappel n’est présent dans le viseur. On se retrouve donc avec une mise au point manuelle dont le seul repère visuel se trouve en façade…
Résultat : un oubli régulier que la mise au point retourne automatiquement en portrait plein-pied et un focus raté sur de nombreuses images. Dommage !
Cacactéristiques techniques
Format de pellicule
135 (35mm)
Objectif
35mm f/3.5
Poids
200 grammes
Pays de fabrication
Japon
Conclusion
Avec son XA2, Olympus frappait fort dès le début des années 80 ! L’appareil qui se voulait plutôt haut de gamme lors de sa sortie fait honneur à la marque nipponne qui avait alors encore l’habitude de commercialiser des boîtiers de qualité. Je ne regrette pas du tout d’avoir acheté cet ultra-compact, je sais qu’il me sera toujours utile et qu’il pourra me sauver si mes appareils principaux me lâchent. Je ne pense pas que ces points faibles doivent être un frein à l’achat, ils sont avant tout subjectifs et une question d’habitude. Le Olympus XA2 est selon moi une excellente alternative au Mju II, bien moins électronique et surtout bien plus robuste. Pour cette raison, je lui accorde la note suivante de 4,2/5.
Galerie d'images
La Kodak Gold a été développée et scannée par le laboratoire parisien Nation Photo, la Silberra Color 50 l’a quant à elle été par Grainyroll.
